"Nos actions sont certainement les plus conviviales !"

Donner c'est bien, collecter de l'argent ensemble pour une bonne cause c’est encore plus amusant. Il suffit de demander aux Kuubistinnen: 10 malinoises qui se connaissent parce qu’elles sont voisines et ont sympathisé lors des activités de leurs enfants. Elles ont rassemblé leurs forces pour réaliser ensemble « Expeditie Natuurpunt », une immersion en pleine nature qui se déroule fin juin pour soutenir l’association flamande de protection de la nature. Leur dénomination de groupe vient du café "De Kuub" à Malines où elles ont pris l’habitude de se retrouver.

Donorinfo s'est entretenu avec Liesbet Sourbron, Katleen Craenen et Elvira Van den Branden sur l'engagement, le rôle du réseau de connaissances et aussi le fait d’avoir des idées folles.

Comment cette aventure a-t-elle commencé ?

Katleen: «Une première action contre le cancer est arrivée juste au moment où mon père, mon beau-père et ma belle-sœur ont été confrontés à cette maladie. C’est ma voisine Liesbet qui a lancé cette idée folle, je voulais commencer à me bouger et à faire plus de course à pied, et je me suis donc lancée. Elvira a sauté dans le train également pour y aller ensemble. "

Liesbet: «Ce sujet, qui touche de nombreuses personnes, est en effet un point de départ. Mais les Kuubistinnen et l'Expeditie Natuurpunt étaient l'idée de Katleen. "

Katleen: "Cette année, nous étions confiné à la maison depuis si longtemps. Quand j'ai vu passer la campagne Natuurpunt, j'ai tout de suite été enthousiasmée: faire du camping, du sport, de la découverte de la nature et aider une bonne cause. J'ai partagé le programme et voilà, c’était dans la poche. "

Comment fonctionne l’action ?

Elvira: "Vous pouvez vous inscrire par équipe à Expeditie Natuurpunt. C’est un défi sportif de deux jours en pleine nature. Vous pouvez choisir entre un défi en vélo, l’autre à la marche ou bien encore celui où vous pouvez faire du canoë le premier jour et marcher 40 km le deuxième jour. C’est ce dernier que nous allons relever. "

"Chaque équipe doit récolter 1.500 euros de sponsors, en plus des frais d'inscription. Les Kuubistinnen se sont inscrites au défi avec deux équipes de cinq, avec un coach d'équipe à chaque fois. Dans chaque campagne de soutien et de recherche de financements, nous fonctionnons toujours à dix. "

Katleen: "Par exemple, nous avons assemblé et vendu un panier de la Saint-Valentin. Tout le monde a contribué: certains enfants faisaient des cœurs, d’autres cuisinaient des biscuits, rassemblaient du sel de bain, de l'huile de massage ... La phase de préparation des colis est peut-être la plus amusante ! "

Elvira: "Nous avons vendu ces paniers de Saint-Valentin dans notre quartier. Les gens pouvaient aussi choisir de déambuler dans le quartier en complétant leurs paniers à différentes adresses. Ici et là, ils ont eu droit à une sérénade de l'une des participantes ou ont entamé une discussion. "

Liesbet: "Nous avons également fait une vente de muffins ou encore organisé un « NoCar Wash » où les gens pouvaient nous confier leurs vélos ou leurs chaussures de randonnée et nous nous occupions du nettoyage."

"La fille de l'une des participantes avait déjà préparé des biscuits de Nouvel An pour les vendre à la famille. D’un autre côté, ma voisine iranienne fabrique un délicieux halva, une spécialité méditerranéenne. Elles nous ont suivies pendant la campagne de la Saint-Valentin en nous accompagnant dans notre porte-à-porte avec l’halva. "

Quelle est l'importance de l'organisation pour vous tout au long de cette campagne?

Elvira: "Cela crée une opportunité. Par exemple, nous avons une fois organisé un concert dans le salon. Sans une bonne cause, je ne ferais jamais ça, c’est clair. "

Liesbet: "L’organisation rassemble les gens d'une manière différente. Ce groupe de dix Kuubistinnen n'aurait probablement jamais fait une telle chose ensemble. "

Katleen: "Cela motive aussi. Que vous viviez dans une villa chic ou dans un petit appartement, tout le monde a besoin d'une place dans la verdure. "

Qu'est-ce qui fait le succès d'un événement caritatif pour vous?

Liesbet: "C’est souvent le fait qu'ils organisent quelque chose de cool. Il y a aussi des organisations commerciales qui organisent des expériences spectaculaires, mais je préfère mettre mon argent dans l’inscription à un événement d’une association. L'organisation est alors un peu moins sophistiquée mais plus sympathique. "

Elvira: "En fait, j'ai fait une marche la semaine dernière qui ressemblait assez fortement au « Walk for Nature » de Natuurpunt. Mais le « Walk for Nature » est moins cher et il relie des zones naturelles protégées par Natuurpunt qui se situent autour de Malines. C'est beaucoup plus intéressant. Un événement en lien avec la mission de l'organisation a souvent une belle valeur ajoutée. "

Pensez-vous qu'il est important que les citoyens donnent de l'argent à des organismes de bienfaisance? N'est-ce pas là le travail du gouvernement?

Elvira: "Eh bien, Natuurpunt, par exemple, veut acheter des parcelles de terrain pour relier les espaces verts. Les subventions ne sont pas toujours disponibles pour cela. Nous pouvons donner un coup de pouce à ces acquisitions et produire une espèce d’accélération à la campagne."

Liesbet: "Je pense également que ces actions permettent aux organisations de mettre plus facilement leur vision en pratique et d'acquérir plus d'autonomie. De cette manière, elles peuvent investir dans des besoins que les politiciens n'ont pas encore pris en compte. Grâce à leurs propres ressources, elles peuvent y répondre beaucoup plus rapidement que lorsqu'il faut attendre le feu vert du gouvernement. "

"De cette manière, elles peuvent aussi envoyer des signaux aux politiciens. Il ne s’agit donc pas seulement d’argent, mais aussi du signal apporté par un soutien collectif de citoyens à une cause particulière. "

Katleen: "Faites ce que vous pouvez faire vous-même, cela m'importe aussi. Je pense qu'en tant que personne ayant une portée suffisamment large, vous ne devriez pas attendre le gouvernement pour ensuite vous plaindre si ce n'est pas en ordre. "

Elvira: "Pour Kom op tegen Kanker, j'ai pensé un instant: je ne cours jamais, cela ne me convient pas. Mais ensuite j'ai pensé: les personnes atteintes de cancer n'ont pas choisi cela non plus, cela ne leur convient pas, et elles doivent passer à travers. Je vois un parallèle quelque part. "

"Et bientôt nous serons 10 personnes qui auront traversé cette nature. Nous en parlons autour de nous. Natuurpunt fait de nous un peu des ambassadeurs. "

Comment choisissez-vous une organisation à soutenir ?

Elvira: "Bonne question, il y en a tellement! Une fois, quand j'ai eu la chance d'obtenir une augmentation de salaire dans un nouvel emploi, j'ai alors décidé de soutenir quelques enfants grâce à Plan International. En conséquence, je n'ai plus ce dilemme au quotidien de "quelle association dois-je soutenir aujourd'hui ?, comment dois-je l'aborder ?". "

"Et quand je suis approché dans la rue, ça me laisse le choix. Je peux soutenir mais si je ne le fais pas, alors je sais que je soutiens ailleurs. "

Liesbet: "Pour ce genre de campagnes pour lesquelles vous devez collecter beaucoup d'argent, cela commence par la question: ont-ils une offre intéressante et inspirante? Pour moi, il s'agit d'expériences que vous n'auriez pas par vous-même. Et puis vous allez voir s'il y a un match avec l'organisme de bienfaisance. "

Faites-vous également des recherches sur l'organisation elle-même?

Elvira: "Je ne recherche pas particulièrement des informations de ce type. Mais si j'avais des doutes sur l'intégrité d'une organisation en particulier, je ne suivrais pas leur histoire. "

Katleen: "Une maison appartenant à nos parents a récemment été vendue. Je voulais donner quelques milliers d'euros de ma part. Notre père était depuis longtemps bénévole pour une organisation de lutte contre la pauvreté à Louvain. Il en revenait toujours avec de belles histoires. C'est pour cela que j'ai choisi d'y contribuer. Une connexion personnelle est souvent la première étape d'un don. Et puis vous vérifier le thème et l'organisation. "

Liesbet: "Kom op tegen Kanker invite une fois par an tous les contributeurs à un événement. Là, tous les chiffres sont présentés et ils disent ce qu'ils en ont fait. Ce sont des relations publiques mais ils essaient d'être transparents de cette manière. Et c'est aussi un jour de remerciement; c'est agréable d'être apprécié. Parce que vous y consacrez beaucoup de temps. "

Vous ne connaissiez pas Donorinfo. Ce site Web vous serait-il utile?

Liesbet: "Oui, surtout quand il s'agit d'organisations plus petites et moins connues, alors je vérifierais certainement là-bas."

Elvira: "Ou de très grandes organisations. Parce qu'elles sont si grandes, je pense que leur approche est réfléchie et professionnelle. L'inconvénient est qu'une organisation aussi grande a beaucoup d'argent à gérer. Il y aura parfois un investissement moins intelligent ici et là. Mais en tant que particulier, vous n'avez aucune idée de cela. Donc, une telle plate-forme m'aiderait également à vérifier leur image globale, s'ils sont à leur place. "

J'entends aussi beaucoup de plaisir et de connexion dans vos histoires

Liesbet: "Oui, si nos actions ne sont certainement pas les plus efficaces en termes de retour et d'investissement, je pense cependant que ce sont les plus conviviales."

Katleen: "Nous sommes également très douées pour l'auto-parrainage, parce que nous aimons tellement nos propres actions." (Hilarité générale et approbation)

Elvira: "J'ai déjà mangé beaucoup de muffins. Et peu importe que ce soient des muffins chers, ils ont meilleur goût que les autres muffins chers. "

Donc si je comprends bien, après le mois de juin, ce n'est pas fini pour vous ?

Katleen: "Nous n'allons pas le faire tous les six mois, mais quand l'occasion se présentera et que l'envie sera la, quelque chose sera à nouveau organisé."

Voulez-vous soutenir les Kuubistinnen? Il existe encore des campagnes de collecte, qui se trouvent toutes sur ces pages: https://expeditie.natuurpunt.be/project/29320 - https://expeditie.natuurpunt.be/project/29311